un départ annoncé

Vous allez me dire que j’en ai mis du temps ou me réveille un peu tard … Ou a contrario, vous pourriez argumenter qu’Elon Musk venant d’annoncer qu’il quitterait la direction de Twitter dès qu’il aura trouvé un remplaçant, je n’ai qu’à attendre un peu…
Mais depuis un moment mes messages sur Twitter sont pour l’essentiel du « crosspostage » (le terme est affreux pour publication croisée ou relayée ) depuis mon compte Mastodon.
Lisant de moins en moins le fil, n’y trouvant que peu d’intérêt, je ne crois pas manquer grand-chose même si j’apprécie certaines publications originales. Un certain nombre de comptes ont déjà migré. Ceux qui s’intéresseraient à mes écrits pourront me retrouver en d’autres lieux.
Une raison de bien être numérique
Depuis quelques semaines, sur mon smartphone, j’utilise l’application qui permet notamment de mesurer et réguler le temps passé sur Internet et les différents réseaux sociaux.
Je dois dire que si l’on fréquente plusieurs réseaux et pour peu qu’on parte à la découverte de quelques liens sur Internet, la lecture sur écran peut vie prendre une heure trente… et parfois beaucoup plus si on se laisse aller.
Fort heureusement, si je limite de façon drastique par une minuterie l’accès aux réseaux sociaux, je ne souffre pas du tout de devoir renoncer à consulter plus avant. Il m’est même arrivé d’être coupé en pleine rédaction de message et de me dire que ce n’était pas si important…
La force des réseaux, notamment lorsqu’un message nous choque, c’est de vouloir nous inciter à réagir. Dire que c’est faux, contredire une personne, tenter d’argumenter… Mais soyons honnêtes tout cela est juste toxique : on permet à des provocateurs d’exister, on se conforte ou se réconforte entre convaincus… Je ne pense pas que l’on fasse évoluer le quidam qui a déjà son opinion faite. Ou alors, il faut pouvoir apporter de l’information, un message de qualité forte ne serait-ce que sur le plan littéraire ou philosophique…
Le club des toxiques
Chacun le sait, bien avant l’arrivée d’Elon Musk, Twitter fortement pollué notamment par l’extrême droite, valorise les polémiques… On se dispute sur tout, on critique tout ou l’on prend des remarques trop à cœur.
Aujourd’hui j’ai envoyé un clin d’œil somme toute amical avec une photo de mes animaux souhaitant de bonnes fêtes. Une personne a trouvé à redire que je fasse s’exprimer mes animaux sans le faire moi directement, les humains étant supérieurs aux animaux… (ce que je n’ai jamais nié au demeurant). Le plus drôle c’est que j’ai failli me défendre… Alors que c’était un truc anodin…
La force de Twitter c’est à la fois d’épuiser notre bienveillance ou de tester notre capacité à résister aux pires propos mais de réussir à nous embarquer malgré nous, si nous n’y prenons pas garde.
Sur d’autres réseaux dont l’état d’esprit est plus marqué par la culture « du libre » ou de l’open source », on peut ne pas être d’accord, mais les échanges se font dans une autre tonalité. On est bienveillant, on coopère…
On a le droit d’être sérieux ou plus anecdotique sans se sentir en danger. Je ne vois pas les mêmes effets de buzz…
Des abonnés absents
Après quelques années j’avais accumulé près de 800 abonnés sur Twitter… Pas si mal, sauf qu’en vérifiant plus de la moitié étaient des abonnés « endormis », ou n’ayant pas publié depuis plus de trois mois…
Il faut aussi aller trier les faux comptes : greluches à gros seins, brouteurs divers, marchands tentant de se faire une place…
474 abonnements
Des comptes connus, liés à des organes de Presse ou des comptes « influents » et puis beaucoup de comptes de personnes qui s’étaient abonnées ou que j’ai trouvés intéressants…
Mais d’une part, certains comptes publient peu ou je ne les vois que peu dans mon fil pour des raisons algorithmiques diverses (thème ; heures de publication…) ; d’autre part certains messages sont redondants et repris 20 fois, ça lasse aussi…
Au final pas facile d’avoir un fil cohérent à la différence de ce que l’on peut faire par exemple avec les abonnements à des fils RSS qui nous intéressent plus particulièrement.
L’impact d’un message sur Twitter
Si en quelques années j’ai pu être étonné de voir l’impact de certains messages, cela relève tout de même de la loterie.
« Le rapport qualité prix », autrement dit effort demandé par la publication et le suivi, n’y est pas…
On retrouve parfois un message pollué par une clique qui vient aboyer ou détourne le sujet pour des raisons diverses.
Il n’est pas toujours aisé selon le sujet de résister à la polémique. Les attaques personnelles, même si on peut s’y préparer, sont insupportables… Perte d’énergie !
Selon les messages, j’ai bien vu aussi que certains tweets ont très peu d’impact ou engagent peu de lectures vers le blog.
Il faudrait publier des messages avec l’idée d’apporter une plus-value qu’elle soit informelle ou « artistique » ou simplement en termes de convivialité… Les saluts, les signes de la main… ne sont pas toujours bien reçus dans un contexte où surenchère, agressivité et compétition dominent.
Ils m’ont influencé
Je lis avec beaucoup d’intérêt les publications de Louis Derrac https://louisderrac.com/2022/10/31/au-revoir-twitter/ . « Tout est fait pour viraliser le clash plutôt que valoriser l’échange constructif et apaisé. » explique-t-il avec grande justesse. En ajoutant fort justement, « qu’il vient un moment où il faut choisir son camp ».
L’association Communication et démocratie expose aussi un avis tranché https://www.communication-democratie.org/fr/publications/2022-09-12-pourquoi-il-faut-quitter-twitter/ « Twitter ne sera jamais ni démocratique, ni écologique ni social ». Le site invite à répondre « au devoir d’exemplarité » et souligne ce que l’on peut re-gagner en quittant Twitter. Il invite d’ailleurs à une certaine prudence avec les autres réseaux.
Sur son blog « Ploum » – autrement dit Lionel Dricot nous engage à goûter « la légèreté d’un monde sans Twitter ». https://ploum.net/la-legerete-dun-monde-sans-twitter/ Il souligne « Il n’y a pas de bonne manière d’utiliser un réseau propriétaire. En créant un compte, nous acceptons d’être utilisés, manipulé et que chacune de nos interactions y soit désormais monétisée. »lecrice
Ne serait-ce que pour cet argument, il y a de quoi aller voir ailleurs et notamment chez Mastodon.
Irais-je sur Cnews ?
Imaginons que demain matin on me propose de venir causer sur Cnews . Ça risque pas, je sais…
Irais-je sur cette chaîne que je boycotte comme celles de l’empire Bolloré compte tenu de la place faite sur cette antenne aux pires théories du ressentiment ?
Peut-on imaginer que je pourrais m’y exprimer de façon audible et respectée compte tenu de la mauvaise foi érigée sur cette antenne en ligne de conduite ?
Pas plus que je ne m’informe sur cette chaîne, je ne la regarde plus – pas bon pour mes nerfs- et maintenant que j’ai compris sa logique, pas la peine de rajouter de l’audience et de favoriser plus avant de tels programmes.
Quand le fil de Twitter se déroule sous mes yeux, c’est la même chose à 85 %
Je n’ai plus d’énergie ou de temps à dépenser à cela. J’ai d’autres lecricechoix de vie plus rigolos.
Cohérence et pertinence
Selon le site Overblo https://www.oberlo.fr/blog/statistiques-twitter : « Twitter compte 16,1 millions d’utilisateurs mensuels en France, et 5,1 millions d’utilisateurs quotidiens (Médiamétrie, 2022). Twitter est classé à la 44ème place parmi les 50 sites les plus consultés en France. L’engagement sur Twitter est en baisse depuis plusieurs années en France, mais encore bien utilisé par les politiques et les médias pour relayer les nouvelles en direct ou par les professionnels du marketing qui partagent conseils et études de marché. »
Sur ce blogue tout récent, les visiteurs en provenance des réseaux sociaux sont environ 30 % de l’ensemble des visiteurs et proportionnellement, on vient plus de Mastodon où je dois avoir 80 abonnés et de Diaspora-fr où j’en ai très peu…
Tout le monde n’est pas sur Twitter.
La veille liée à l’information numérique par exemple, je le fais tout aussi bien sur Mastodon. Les nouvelles vraiment importantes nous parviennent toujours… Et si je veux suivre le fil Twitter sans passer par un compte, je peux toujours utiliser l’extension pour mon navigateur Firefox https://libredirect.codeberg.page/
Quelques poètes ou auteurs ne semblent pas être encore sur Mastodon, mais je vais pouvoir les retrouver ailleurs…
Je pense donc qu’il est cohérent pour moi de fermer mon compte Twitter.
Où se retrouver alors ?
Vous trouverez des icônes en bas de page.
Mastodon https://mastodon.social/@vincentbreton
Diaspora-fr.org https://diaspora-fr.org/people/ef433bd0720e0139df271659f1c3089a
Le fil RSS https://calembredaine.com/index.php/feed/
Ou directement le blogue évidemment : https://calembredaine.com
J’avoue, pour des raisons pratiques, je dispose encore d’un compte Instagram qui me permet de partager quelques vidéos et photos…
Donc ce sera fait dans la nuit ou demain matin…
Oui c’est la nuit de Noël ! Ah Ah ! Aucun lien … quoique … les parents de Jésus auraient-ils envoyé un tweet ou un pouet ?
Mais non, je ne vais pas commencer à vous parler de fake news !
À bientôt, peut-être !