Aube et Aurore

Catégorisé comme poésie
feuille
Toi qui te lèves dès potron-minet
Enfant impatient, vieillard inquiet
Sais-tu qu’Aurore est la petite sœur de l’Aube ?

L’aînée, nimbée des voiles de la nuit
Porte encore la sourde haleine des rêves
Songes lourds, peurs nocturnes, insomnie
Elle sait tout du secret des ténèbres

Tandis qu’Aurore pointe son nez, farceuse
Dès que vient le soleil et que luit l’horizon
Elle regarde vers le jour, optimiste et rieuse
Pour elle la journée commence par une chanson


Alors que l’Aube en silence
Reste encore à la porte, songeuse
L’autre court déjà, va, vole et danse
L’Aurore est l’amie de la chance !

L’une blanchit la campagne
L’autre a des doigts de fée

La grande reste singulière
Arthur trouvait les aubes navrantes
La petite parfois plurielle
Surtout quand elle est boréale
Toutes deux si touchantes
Et de douceur phénoménale

Si l’on se ressemble, si l’on nous dit synonymes
L’une commence une époque
L’autre une journée
Si l’une se moque
C’est que l’autre a pleuré

Saurez-vous les comprendre, saurez-vous les aimer ?
Si vous restez traînant, dans la grasse matinée ?
Isis la chatte

Aube ou Aurore ?

Y voyez-vous quelque différence ?

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