Toi qui te lèves dès potron-minet Enfant impatient, vieillard inquiet Sais-tu qu’Aurore est la petite sœur de l’Aube ? L’aînée, nimbée des voiles de la nuit Porte encore la sourde haleine des rêves Songes lourds, peurs nocturnes, insomnie Elle sait tout du secret des ténèbres Tandis qu’Aurore pointe son nez, farceuse Dès que vient le soleil et que luit l’horizon Elle regarde vers le jour, optimiste et rieuse Pour elle la journée commence par une chanson Alors que l’Aube en silence Reste encore à la porte, songeuse L’autre court déjà, va, vole et danse L’Aurore est l’amie de la chance ! L’une blanchit la campagne L’autre a des doigts de fée La grande reste singulière Arthur trouvait les aubes navrantes La petite parfois plurielle Surtout quand elle est boréale Toutes deux si touchantes Et de douceur phénoménale Si l’on se ressemble, si l’on nous dit synonymes L’une commence une époque L’autre une journée Si l’une se moque C’est que l’autre a pleuré Saurez-vous les comprendre, saurez-vous les aimer ? Si vous restez traînant, dans la grasse matinée ?

Aube ou Aurore ?
Y voyez-vous quelque différence ?