Comme le chantait autrefois Maxime Le Forestier, au mois de février les jours allongent peu à peu…
On parlait déjà d’hôpitaux en grève… et Maxime Le Forestier évoque même Léo Ferré dans cette chanson emblématique… de mon adolescence !
Dans cette fin d’hiver bizarre, je rencontre des gens qui ont l’appétit du printemps. Et ça fait bonheur !
Sagesse, sagacité et générosité
Tu vois beaucoup de cons à la télévision. Franchement, je n’aime guère dénigrer mais tout de même, ces gens qui font petit commerce de dénigrement ou qui passent leur temps à faire la leçon à ceux qui vivent ou tentent de se faire une place…
J’échangeais ces jours-ci avec des personnes qui débutent dans la vie, qui oui viennent non sans inquiétude mais avec de vraies valeurs d’humanisme. Pas de naïveté, mais une sorte de détermination douce…
Ça pousse, nous pousse, sans se pousser du col.
On se cherche mais on cherche le beau et à faire le bien. Cette jeunesse qui s’en est pris pas mal dans la figure depuis un moment, je la trouve bien plus lucide et mâture que nombre de racornis.
Notez, ce n’est pas qu’une question d’âge !
Mais cette jeunesse tant critiquée, je la regarde avec bonheur.
C’est bien plus qu’une consolation, cette lucidité, cette résolution à faire sa petite révolution intérieure, à bas bruit, qui transformera plus certainement les choses que le ressentiment ou l’anathème.
De nouvelles façons d’être
Elles ou ils essaient de penser autrement, ils cherchent à voix haute, parfois ils se montrent au bord de l’intime puis réinventent la pudeur.
Je pourrais en citer plusieurs. Des avec qui j’échange lorsqu’on se croise par hasard, d’autres que j’observe… Ils sont férus de numérique, mais dévorent des livres, ils aiment les appareils technos, mais ils allègent leur garde robe, ils font mille choses mais osent ralentir le temps et méditer, ils agissent, bossent, regardent des vidéos mais dansent ou font de la musique, ils consomment mais font attention… mine de rien.
Il y a une jeunesse qui se réinvente et qui réinvente le monde. Un peu partout en pleine expérimentation.
Lui fait des habits « durables », eux se lancent dans une petite exploitation « bio » et font de la pédagogie en direction des enfants, lui après s’être laissé obnubiler par les influenceurs et les coachs veut diriger sa vie, ses créations, ses projets en prenant appui sur ses sensations, motivations propres, états d’âme… plutôt que par une programmation figée et des objectifs intenables. Agir sans se mettre à la torture. Choisir sans se laisser commander par la culpabilisation. Oser être soi. Chapeau bas !
Une jeunesse qui pourrait se révolter et nous mettre des claques mais qui au lieu de cela s’intéresse et essaie.
De nouveaux codes, de nouvelles façons d’alterner temps de partage et solitude…
Alors cette jeunesse est contente de mars…
Et l’on espère que les eaux de mars viendront limiter l’assèchement. J’espère que les imbéciles et les haineux, ceux qui vomissent sur les réseaux sociaux ou commentent comme des idiots ne viendront pas salir leurs ambitions émancipatrices.
Car il y a bien cette bande d’aigris qui puent, leur univers tient dans la télé de Bolloré et Twitter où ils se croient les rois… ne nous attardons pas. N’attendons rien d’eux.
Je crois plutôt dans l’exemplarité douce de ces gens qui diffusent par leur belle façon d’être une approche de la vie qui se promet d’être dure permettant de vivre humanistes et bienveillants. Et c’est plus que jamais indispensable !
