Hier je vous parlais de la patience du jardinier. La promenade au jardin tout à l’heure montrait bien qu’il se passe des choses. Les premières fleurs, les plus banales montrent leur impatience… Mais c’est encore l’hiver. Le jardin à venir n’est que brouillon et j’ai encore du mal à le penser.
Saurez-vous les reconnaître ?








Mon petit jeu n’est pas difficile. Si certaines sont cultivées d’autres sont venues seules…
Je commence à penser aux espaces
Je voudrais réserver un petit coin « sauvage » au jardin, c’est à dire, une plate bande dans laquelle je n’interviendrai absolument pas.
Bien entendu, aucun produit chimique ici et si je régule, je n’arrache pas pour arracher mais simplement pour tenter de maintenir les équilibres.
Les taupes en ce moment travaillent à me sortir des seaux de terre fine. Je récupère et dépose cela dans des lieux qui en manquent.
Le compost qui est ma plus grande fierté est fait des tontes, des feuilles et des épluchures de fruits et légumes de la maison… Il viendra enrichir certains coins.
Voilà, je peux être jardinier… J’hésite à planter des légumes, car il faudrait une vraie régulation et une belle organisation surtout si je ne suis pas toujours là…
La patience et l’inquiétude
Ne pas précipiter les choses. Ne pas bousculer le jardin.
La gelée de l’an dernier a-t-elle totalement tué le vieux pêcher ? Il semble si étique, mais je ne veux pas le condamner.
Il ne devrait pas trop geler en mars… mais j’attends la pluie car je trouve que le jardin est déjà sec.
Voilà la banalité douce des constats ordinaires.
Je vois si peu d’insectes
L’an dernier, quelques papillons sont revenus. Les araignées se plaisent beaucoup. Mais les insectes sont rares ici. Taupes, vers de terre… oiseaux quand ils ne craignent pas la chatte… Les hérissons, manquent de passage, il faudrait faire un trou quelque part dans le bas du grillage mais le petit canal au bas du jardin n’aide guère.
Un crapaud courageux vient parfois.
J’ai disposé des tas de branches et brindilles pour voir si quelques bestioles aimeraient s’y installer…
Ici, nous sommes en ville. Cela limite la vie animale même si lors du confinement, à moins de deux cents mètres de la maison, nous avons pu croiser des chevreuils dans le petit bois voisin…
Retirer les lampes solaires
Ces quelques lampes qu’on apprécie l’été et qui décorent le jardin. J’ai appris que c’était une mauvaise idée pour la vie animale, les insectes surtout, même si elles sont douces et n’éclairent pas trop…
On se contentera de lampes lors des soirées…
Je me sens en hiver
Je ne suis pas comme le jardin. Je ne fleuris pas. Je suis de plus en plus décati dans une fatigue de centenaire. Traversé de douleurs chroniques, j’ai besoin de sommeil et de vacances.
Les nouvelles du monde sont mauvaises et je redoute les nouvelles du corps. Non pas que j’ai peur vraiment de la mort, mais plutôt de n’avoir pas eu le temps de ranger mes affaires…
Et bien que le jardin m’intéresse encore, l’allant n’y est pas vraiment.
Curieusement, Paris me manque…
C’est tout pour aujourd’hui pour ne pas donner trop de grain à la tristesse !